Le si sexy zel0s

A la demande générale, voici l'histoire de ma (seule) pendaison :

Il était une fois un jeune joueur peu expérimenté mais à l'esprit déjà bien perverti. Ce jeune homme était perverti à tel point qu'il osait remettre en cause les directives de la méta-coalition qui dirigeait la ville dans lequel il vivait. Tous les jours, il se réveillait avec un tableau noir où il était impitoyablement écrit à la craie : "les ouvriers ne doivent pas manger". À l'époque, simple ouvrier, il avait vécu différentes villes mais toutes étaient organisées de la même manière : une classe dirigeante établie de héros exploitait les simples citoyens et autres prolétaires. Depuis sa plus tendre enfance, il obéissait à ces directives, ne mangeant que des vers, de la poussière et des cailloux, et ne buvant qu'un jour sur deux, se trainant jusqu'au puit mort de soif pendant que les héros jetaient leurs bouteilles d'eau sur les poitrines de leurs camarades héroïnes pour organiser des concours de t-shirt mouillés. Regonflé par ce spectacle, le jeune homme, quoique seul dans cette tentative, décida que cela ne pouvait plus durer et, du jour au lendemain, ne tint tout simplement plus compte des directives écrites sur ce putain de tableau noir. Lorsqu'il se rendait à la banque après sa dure journée de labeur, il prenait ouvertement, devant le teneur du registre ébahi, un bon paquet de chips croustillantes voire même des succulentes nouilles chinoises épicées. Imédiatement, le pauvre scribouillard qui tenait le registre signala les actes du jeune homme à la ville. Les héros lui sommèrent immédiatement d'arrêter ces actes intolérables et anti-communautaires. Alors, il décida de s'adresser au peuple dans son entiereté, et osa remettre en cause la directive.

" - Pourquoi donc la classe ouvrière ne peut-elle manger ?"

"Mais c'est du pur RP", "La nourriture c'est pour les expéditionnaires", "Tu touches pas à la bouffe sale pauvre", lui repondit-on.

Le jeune homme ne cessait jamais ses discours révolutionnaires, et certains citoyens osèrent à leur tour braver l'interdit. "Ce n'est pas si grave", dirent certains, surtout des prolétaires.

Mais malheur ! Un jour, profitant de la sieste de ce jeune homme devenu leader d'un embryon de révolution (car sa trop grande aura et sa force virile d'ouvrier les empêchait de le pendre ouvertement), ils se liguèrent, convoquèrent quelques prolétaires asservis, prirent une chaine et pendirent le jeune homme sans autre forme de procès.

L'histoire aurait pu s'arrêter sur cette horrible injustice, mais il n'en fut rien. La coalition du jeune homme, soudée, fraternelle, dont certains membres étaient même des bourgeois, si elle n'avait jamais approuvé les tentatives révolutionnaires du citoyen, furent furieux de sa mort. Ausstôt, ils questionnèrent les autres dirigeants sur cet acte infâme. Après des débats enflammés, des clans se mirent en place, mais au final, tous approuvèrent le groupe du décédé ouvrier, malheureusement plus là pour voir la ville ravagée par les zombies et ses amis mourir en dernier pendant que les putrides se gorgeaient du moindre boût de ces bourgeois gras comme des porcs.

Moralité : L'ouvrier, à son tour, acquérit des titres de noblesse et devint un héros, exploitant à son tour des citoyens ignares, répétant un éternel cycle de domination. Tout est bien qui finit bien.

*Foule grouillante, crédule mais sympathique* : Monsieur Zelos ! Vous êtes en plus d'un ouvrier fort, courageux (et une vraie bête de sexe), le nouveau Honoré de Balzac ! Quelle gloire pour nous, peuple !

Merci à tous, je vous aime.